Nos finalités actuelles restent fidèles à nos engagements originels, mais traduisent l’exigence d’apporter, dans une démarche globale de transformation sociale, des réponses adaptées aux besoins nés d’une société où se creusent plus profondément la pauvreté, les inégalités, l’exclusion.

II — 1 : Réaffirmer notre complémentarité avec l’Ecole et l’élargir à l’environnement social de la personne

Au moment où l’école publique est confrontée à une « marchandisation » en expansion de ses services, nous réaffirmons que les PEP sont non seulement complémentaires, mais nécessaires à l’accompagnement des enfants, des adolescents, des familles, à tous les niveaux de la scolarité par nos actions dans et hors l’école. Cet accompagnement, possible tout au long de la vie, s’adresse plus particulièrement aux familles les plus exposées afin de leur faciliter l’accès aux droits fondamentaux à l’éducation, à la culture et aux loisirs. Ce faisant, nous restons en cela fidèle aux principes de l’éducation populaire. 

II — 2 : Développer, pour tous, avec chacun, un réseau de solidarités

Indissociable de chacune de nos actions, la solidarité relève dans l’Etat républicain de la conscience que les hommes ont de leur responsabilité dans la recherche de l’égalité et dans l’accès de tous aux droits et à une égale dignité. La solidarité met en place une interdépendance, voulue entre tous les êtres humains, libératrice et émancipatrice. Librement consentie, elle permet la réalisation de soi. Pour les PEP, et les associations partageant les mêmes préoccupations et les mêmes valeurs, elle s’exerce au quotidien dans le cadre de gestion de l’économie sociale et solidaire.

II — 3 : Faire vivre la laïcité dans la société

Condition de la justice sociale, fondement de la démocratie, la laïcité est à la fois un principe constitutionnel et une morale collective favorisant, par la séparation du politique et du religieux la cohésion sociale, l’égalité effective entre les sexes, l’accès à la citoyenneté, la lutte contre la xénophobie et le communautarisme, le respect des personnes. Valeur fondatrice des PEP, elle trouve une application concrète dans chacun de nos projets, dans nos établissements et services comme dans nos partenariats avec les collectivités publiques ou d’autres organisations, dans nos relations et nos pratiques professionnelles avec les enfants, les jeunes, les adultes ou les familles.

II — 4 : Aller vers une société d’appartenance dans une perspective de transformation sociale 

Afin de prévenir l’exclusion, de lutter contre les discriminations, la pauvreté, de donner aux personnes en situation de handicap (enfants ou adultes) et à leurs familles toute responsabilité dans la mise en oeuvre de leur projet de vie, nous considérons comme essentiel le développement, dans son principe et avec les acteurs, du concept d’appartenance. Celui-ci postule - dépassant intégration ou inclusion - que l’enfant ou l’adulte, exclu, victime d’une discrimination, en difficulté sociale ou d’insertion, est d’abord une personne appartenant à la société et à ce titre doit jouir dans tous les aspects de sa vie des mêmes droits à la vie sociale, affective et citoyenne et du même respect.